The french Lady
Curieuse de nature (ce n'est pas un mystère non plus de la part d'une fille (cliché!!!) même si cela n'est malheureusement pas mon plus vilain défaut), je cherche à absorber tout ce nombre incroyable d'informations qui circule autour de moi surtout depuis que je suis à Paris.
Le langage, la posture, les gestes, les intonations voir les émotions qui m'entourent et que je cherche à décortiquer pour me fondre ou pour me différencier de la foule (selon mon humeur du jour bien entendu).
Toutefois, l'une des choses les plus marquantes que j'ai tout de suite noté c'est la présence d'une silhouette plus ou moins discrète de ce que j'appelle The French Lady. Au delà du cliché sur la Parisienne (qui au Maroc désigne une baguette un article suivra peut être sur cette originalité assez incroyable), je désigne à travers cette notion la femme d'un âge moyen de 70 ans mais qui respire l'élégance et la beauté. Surplombant sa sérénité, se dessine un chignon toujours parfaitement coiffé (pas d'épingle qui dépasse ni de cheveux indisciplinés) assumant le blanc le plus souvent. Du rouge toujours sur les bien minces lèvres, signe d'une vie passée où le rouge était l'indispensable signe de la féminité avant de mourir et d'être ressuscité dernièrement sur l'autel de la mode, car le classique ne disparaît pas... Tirée à quatre épingles même pour faire les courses au monop' ou au marché de fruits et légumes frais, elle se tient droite, parfaite avec son sac à main rigide.
Cela a été l'un de mes premiers chocs ici.
Caricatural peut être mais certainement symptomatique d'un pays qui disposent de plus en plus de personnes seniors et qui se portent plutôt bien (heureusement).
Cependant cette image m'a renvoyée à une autre, celle de sa presque absence dans mes représentations cognitives. Je connaissais très peu de femmes au Maroc qui étaient dans ce schéma et pourtant je vivais dans l'une des villes où les femmes sont les plus émancipées. Les rares exceptions étaient des françaises... Elles me fascinaient déjà en me promettant qu'un jour je réussirais être aussi bien maintenue.
Cette coquetterie sauvegardée est le meilleur gage contre le dépérissement du corps et de l'esprit. Malgré tout, ce qui m'a le plus frappé de la part de cette French Lady c'est qu'elle est rarement entourée...Alors que dans mon système de représentations (à la marocaine bien sur), l'entourage est primordial (la société toujours plus forte que l'individu). Ce vide m'apparaissait comme un signe d'une grande solitude.
Dans un monde où l'obsession du jeunisme est devenue loi assumer son âge même le plus avancé est un pu rafraîchissement. Assumer sans se cacher (à la manière orientale où l'on jette un voile pudique sur cette rose fanée). Assumer avec morgue et impertinence.
Après tout si la beauté passe les traits restent ^^ (excusez cette traduction d'un proverbe populaire) :D
Le langage, la posture, les gestes, les intonations voir les émotions qui m'entourent et que je cherche à décortiquer pour me fondre ou pour me différencier de la foule (selon mon humeur du jour bien entendu).
Toutefois, l'une des choses les plus marquantes que j'ai tout de suite noté c'est la présence d'une silhouette plus ou moins discrète de ce que j'appelle The French Lady. Au delà du cliché sur la Parisienne (qui au Maroc désigne une baguette un article suivra peut être sur cette originalité assez incroyable), je désigne à travers cette notion la femme d'un âge moyen de 70 ans mais qui respire l'élégance et la beauté. Surplombant sa sérénité, se dessine un chignon toujours parfaitement coiffé (pas d'épingle qui dépasse ni de cheveux indisciplinés) assumant le blanc le plus souvent. Du rouge toujours sur les bien minces lèvres, signe d'une vie passée où le rouge était l'indispensable signe de la féminité avant de mourir et d'être ressuscité dernièrement sur l'autel de la mode, car le classique ne disparaît pas... Tirée à quatre épingles même pour faire les courses au monop' ou au marché de fruits et légumes frais, elle se tient droite, parfaite avec son sac à main rigide.
Cela a été l'un de mes premiers chocs ici.
Caricatural peut être mais certainement symptomatique d'un pays qui disposent de plus en plus de personnes seniors et qui se portent plutôt bien (heureusement).
Cependant cette image m'a renvoyée à une autre, celle de sa presque absence dans mes représentations cognitives. Je connaissais très peu de femmes au Maroc qui étaient dans ce schéma et pourtant je vivais dans l'une des villes où les femmes sont les plus émancipées. Les rares exceptions étaient des françaises... Elles me fascinaient déjà en me promettant qu'un jour je réussirais être aussi bien maintenue.
Cette coquetterie sauvegardée est le meilleur gage contre le dépérissement du corps et de l'esprit. Malgré tout, ce qui m'a le plus frappé de la part de cette French Lady c'est qu'elle est rarement entourée...Alors que dans mon système de représentations (à la marocaine bien sur), l'entourage est primordial (la société toujours plus forte que l'individu). Ce vide m'apparaissait comme un signe d'une grande solitude.
Dans un monde où l'obsession du jeunisme est devenue loi assumer son âge même le plus avancé est un pu rafraîchissement. Assumer sans se cacher (à la manière orientale où l'on jette un voile pudique sur cette rose fanée). Assumer avec morgue et impertinence.
Après tout si la beauté passe les traits restent ^^ (excusez cette traduction d'un proverbe populaire) :D
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