Chaque soir je ne dois pas oublier ma petite pilule...

C'est toujours drôle d'avoir une sentiment de déjà vu. C'est encore plus étonnant quand il s'agit de scènes de sketch.
Depuis que je suis arrivée en France, ma vie courante s'est vue transformée. Au delà des petites habitudes de vie ou de la culture du pays d'accueil, je me suis retrouvée à faire constamment attention.
Attention à quelque chose qui me semblait naturelle et que je pensais plutôt maitriser: La langue.
Issue d'une culture de langue arabe (voir dialectale) principalement orale francophone et francophile, je mélangeais dialecte et français (voir anglais). Loin d'une structure rigide de langue telle que le français, les marocains ont la mauvaise habitude de s'émanciper des règles de grammaire ou de syntaxe, d'expressions...
Dans un  contexte de crispation par rapport aux "étrangers", je me surprends non seulement à franciser de plus en plus mon débit de parole (mon accent tout simplement) mais à être frustrée de ne pouvoir illustrer ma pensée. Je ne me rendais pas à quel point ma pensée était liée à cet étrange mix de langues. De plus, avoir tout le temps "peur" de choquer son entourage, il n'y a eu que Gad Elmaleh pour l'illustrer aussi parfaitement:


Quand l'effet de la pilule se dissipe, faut-il fuir? se cacher? ou montrer "son vrai visage"?


Commentaires

Articles les plus consultés