Weeding season

Il m'a semblé toujours fascinant d'étudier comment deux êtres finissent par décider qu'ils allaient entamer le long (ou pas) chemin de la vie ensemble.
On peut croire à l'alchimie des caractères mais c'est un peu plus trivial que cela...
Je suis en cours de lecture d'Orgueil et préjugés (pour la 100000 ème fois) un roman d'une justesse inouïe. Les rapports hommes-femmes y sont retracés sans avoir pris une ride.
Malgré cette modernité et cette course vers le progrès qui mystifient l'égalité des sexes, les rapports en sont restés par les codes définis des siècles durant. Certes, nous rêvons tous d'amour mais pas d'eau fraîche. L'amour n'est rien sans la raison, contrairement à ce que dit l'adage. Comme Jane Austen, j'ai observé un déni qui se propage dans la gent féminine. Cette dernière, sous couvert d'envie de prince charmant, ne fait que rêver d'un pourvoyeur en fonds. Combien de fois ai-je entendu: un homme riche (ou qui a une situation enviable ce qui est plus politiquement correct), oh oui! Combien de fois cela a été dit par une mère pour sa fille ou par la fille elle même avec un regard brillant. Si c'était un bon moyen de bonheur cela est honorable (qui suis-je pour juger?) mais cela ne créé que désillusion. Dans un besoin de se préserver, on n'avoue pas à quel point c'est vain et on diffuse ce faux bonheur autour de soi pour que tout le monde en soit convaincu... Cercle vicieux!

Des stratégies s'élaborent et se mettent en place pour y réussir. Des jeunes filles "parfaites sous tout rapport" partent à la chasse de cet "homme idéal" (ou de sa situation financière/sociale) dans les mariages, les baptêmes, les anniversaires et toute autre occasion permettant de renouveler leurs réseaux. Mais alors que rencontrent-elles? Des hommes ? Non. Leurs mères (futures belles mères donc). Des dames qui ont l'oeil affûtés à même d'évaluer la beauté, l'élégance, la tenue, la sociabilité de ces denrées (pas vraiment rares) que sont ces jeunes filles. Des numéros de téléphone s'échangent, on promet des "rencontres". On décrit "le fils prodigue" : charmant, successful,  adorable, ouvert, rangé. Dans un cas sur deux (voir plus) le numéro de téléphone se perd dans la masse. Dans d'autres le "date" se révèle désastreux. Parfois la jeune fille tellement pressée d'en finir avec ce statut horrible de "célibataire" (même s'il est possible qu'elle ait un copain...) ferme les yeux sur ce ventre bien dodu, cet accent zeuzottant, ou le manque d'élégance des gestes. Encore plus rarement un coup de foudre réel se réalise entre les deux personnes : "le destin fait bien les choses".
Des cas tellement répandus de rencontres, que certaines mères (pour cacher le dévergondage de leurs filles) prétendent ce même procédé conventionnel même quand c'est une relation d'amour (copain-copine) qui n'a rien d'arrangée.

Memorable Wedding: Garden Wedding Ideas - The Perfect Theme For Your Spring Wedding Plans

Oui dans ce 21e siècle il paraît plus correct se marier de raison que d'amour. Raison qui paraît gage de stabilité vu que les personnes concernées poursuivent généralement les mêmes objectifs: un statut social adéquat.
Je sais je peux paraître cynique mais la réalité est là. Même quand des relations d'amour qui lient deux personnes on trouve derrière des raisons particulièrement rationnelles: la beauté de la jeune fille (signe de réussite de l'homme), la situation actuelle ou à venir du jeune homme. Et on n'attend pas longtemps avant de rentabiliser la relation: durant le mariage des cadeaux (dot) doivent être présentés à la jeune mariée (de plus en plus extravagants). Question d'orgueil masculin, la aussi un cercle vicieux se met en place...

Pragmatique et réaliste sont les jeunes filles, car après des années d'échecs amoureux, la raison paraît être la seul bouée de sauvetage à un avenir trop effrayant d'incertitude.

A ce jour je peux compter sur les doigts d'une seule main, les mariages qui m'émeuvent réellement par leur potentiel d'amour réel...

Commentaires

Articles les plus consultés