Faire mieux avec moins



Depuis quelques années, je me pose des questions sur les ressources naturelles et leur rareté, le partage de valeur créée par les produits que j'achète.

Je viens d'un pays où le système économique repose quasi exclusivement sur la bonne volonté, la solidarité, l'entraide familiale et des métiers encore artisanaux. Je crois donc de plus en plus à l'achat responsable que ce soit pour créer ou maintenir des emplois, pour consommer localement, pour consommer moins de produits manufacturés avec des ingrédients chimiques à faire pourrir la nappe phréatique et mon corps (bye bye perturbateurs endocriniens!)... pour faire mieux avec moins!
Rien de nouveau, le commerce équitable et bio existe depuis plusieurs années déjà.

[Essayez de tester les ingrédients de vos produits de beauté avec des applications de contrôle, moi j'utilise Clean Beauty App... cela a changé ma vie!]

Pourtant, lors d'une formation interne de mon cabinet à propos des nouvelles formes d'organisation, notre formatrice nous présentait le social business model. L'argument présenté est, qu'avec l'avènement des réseaux sociaux et de la transparence, de plus en plus de personnes (consommateurs) seront sensibles à comment les produits achetés sont-ils créés, produits et vendus.
En séance, une des personnes formées a émis alors son scepticisme. "Une entreprise est faite pour gagner de l'argent". J'ai alors répondu "oui mais faut-il en gagner toujours plus? ne faut-il pas penser une création de valeur juste et partagée". Mon idée n'est pas un partage en mode communiste mais plutôt le fameux "win-win" où chacun atteint son objectif: les fournisseurs, l'entreprise et ses salariés et ses clients.
L'esprit Zin est une nouvelle marque qui cherche à l'illustrer:

Elle revendique :
  • Des sources naturelles et la meilleure qualité d'huile attestée par des experts et laboratoires
  • Une extraction et production locale reposant sur un tissu d'associations coopératives valorisant l'entreprenariat et la création de revenus aux femmes 
  • L'expertise française en cosmétiques
  • Une qualité rivalisant d'efficacité et d'efficience à des prix accessibles (sa créatrice refuse de la positionner comme du luxe)
Une belle rencontre:
Tout est parti d'une rencontre entre Zineb Lamrani la fondatrice de la marque et Keltouma la présidente de la coopérative.
Une rencontre décrite par Zineb comme une révélation. 
Le courage, la ténacité voir le combat féministe pour l'indépendance financière de Kaltouma l'a inspiré au point d'être l'élément déclencheur de la création d'Esprit Zin.

Une rencontre aussi faite d'excellence car la production de Kaltouma a réussi à dépasser les normes de qualité du laboratoire français.



Le progrès ne veut pas supprimer l'apprentissage culturel et ancestral, mais améliorer et développer les connaissances acquises. 
Les cosmétiques sont un exemple intéressant pour illustrer ce constat (je vous conseille le livre Sapiens : Une brève histoire de l'humanité de Yuval Noah Harari).

Après quelques trahisons occidentales (salut les gommages à billes), j'ai compris que je ne trouverai guère mieux que les recettes de grand-mère (enfin surtout transmis par ma mère, ayant peu connu mes deux grand-mères paix à leurs âmes). 
En venant à Paris, j'ai rapporté dans mes bagages mon savon noir, mon argile (Ghassoul) et bien évidemment mon gant de crin! 
J'en fais aussi la promotion auprès de mes collègues et amies parisiennes (désolée d'en faire trop mais cela marche vraiment bien!) surtout au retour de vacances (il n'y a pas mieux pour préserver l'éclat de l'été!).

Esprit Zin s'inscrit donc cet usage, cette transmission tout en les renouvelant.
C'est pour cela que je m'identifie à son histoire et à ses valeurs.

Questionner le consumérisme moderne et réfléchir sur :
Comment faire mieux :
  • Plus grande qualité, des ressources humaines mieux rémunérées et plus équilibrées...
Avec moins :
  • Moins de ressources chimiques, moins d'exploitation de ressources naturelles, moins d'achats de produits à moitié consommés qui devront être jetés à la fin de l'année...
Il s'agit autant d'un mode de pensée sur comment j'achète mais aussi comment je crée de la valeur. 

Dans un monde de plus en plus cynique et sceptique, la création de sens me semble de plus en plus importante dans notre quotidien.

De quoi réfléchir sur de nouveaux projets, non ?

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