Cook like a Moroccan mother! #1



Depuis ma plus tendre enfance, ma mère, mes tantes et quelques autres bonnes âmes ont “tout fait” pour me traîner en cuisine.

La culture culinaire fait tellement partie de la vie quotidienne, du “vivre ensemble”, du statut social..., que rien ne peut être envisagé sans savoir cuisiner.
Cette culture culinaire différencie aussi une région à une autre, une famille d’une autre (une femme d’une autre?).

Qui a déjà gouté une soupe harira ou un couscous ayant le même goût d’une maison à une autre? (je ne mentionne même pas d’un restaurant à un autre…).

Ma mère n’a jamais utilisé de livres de recette.
Elle a quelques fiches sur quelques gâteaux complexes, quasiment jamais utilisées (qui dit complexes dit durs à réaliser!).
La coutume ou l’usage maternel est de préférer laisser son imagination créer devant le four ou la cocotte minute…
Comme mes grand-mères, elle a le geste, le flair, l’instinct.
Pas de pesée, pas de cuillères pour mesurer.
Elle a toujours souhaité que je vienne l’observer pour apprendre. 
Mais mon esprit contradictoire ou rebelle, s’y faisait difficilement.

Et pourtant… 
Pourtant malgré mon entêtement, ces gestes précis se sont implantés dans mon inconscient, comme la preuve de cet apprentissage ou de cet héritage.
Le plat le plus complexe (à mes yeux) que j’ai eu à faire lors de mon parcours initiatique reste la “harira”.
Ma charmante mère n’a rien voulu m’écrire.
Elle m’a rappelé (comme si c’était évident) les ingrédients et l’enchainement des préparations “un peu de ça et un peu de ci… goûte et ajuste si besoin”.
Je me rendis compte alors, que même avec ce peu d’effort, j’arrivais à m’en sortir.
Je décida que j’étais douée naturellement et que cela allait me suffire pour l’avenir de mon estomac si besoin.
Mon tajine annuel (oui je ne me résouds à en faire qu’une fois par an…) est réussi sans avoir à fournir plus comme effort. Mes premières fois n’eurent pas besoin d’excuses plate de ma part aux invités.

Le talent!
(La paresse cela se cultive...)

A force d’être à court d’idée et d’inspiration culinaire dans la grisaille parisienne, j’ai fini par me rendre compte de l’importance de l’écrit, une trace de cet héritage oral, inconscient et considérable.
Tout d’un coup en tombant sur des cahiers Rifle Paper & Co, j’ai su à quoi je souhaitais les destiner! 

Je les ai envoyé à ma mère :
  • "retranscris pour moi tout ce que tu cuisines chaque jour, comme un journal de cuisine"
  • "mais c’est une corvée pas un cadeau! et puis pourquoi écrire comme cela ! je te dicte et tu t’en rappelleras"
  • "il faut bien récupérer ton génie quelque part! fais le pour moi! je mangerai plus sainement après :)"

Sinon il y a des boites à cartes pour recettes disponibles ici et qui ressemblent à ceci:



Bon, je ne sais pas si elle écrit vraiment tous les jours (la discipline n’est pas le fort de la famille…). 
Mais elle se prête au jeu. 
Au point que ma soeur réclame le même protocole (et pas une copie haha).

Et je me suis laissée convaincre par quelques livres de cuisines.
Bon le premier était dans le paquet de livraison de mon soupmaker (paresseuse je vous dis!).

Et le deuxième est celui-ci acheté sur le site Curcuma Box (recettes équilibrées et quelques conseils).

Ces livres me servent d’inspiration générale.
Ayant des goûts particuliers, j’adapte ces recettes et finalement la créativité, féminine, marocaine, orale et héritée, a aussi du bon…
Dans ma nouvelle obsession de consommer bio, revenir aux sources me permet de retrouver aussi une alimentation plus équilibrée (plus de fibres, de légumes...).



Seriez-vous intéressée par quelques recettes? en attendant que les notebook soient dûment alimentés !


Voici mes basics:
  • Tajine aux pruneaux
  • Tajine Cumin & citron (façon tanjia)
  • Tajine Mhémer (agneau mijoté et gratiné au four, sauce au piment doux)
  • Tarte aux pommes
  • Crêpes (haha oui oui cela aide aussi!)
  • Escalope milanaise & pâtes fraiches

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